La Plateforme Sous-Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) a récemment organisé une consultation régionale à Douala, au Cameroun, du 9 au 11 juillet 2024. L’objectif global de cette consultation était d’offrir aux organisations paysannes d’Afrique centrale un espace d’échanges et de réflexion en vue de développer une position commune pour l’agenda post-Malabo du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) à soumettre à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Voici les principaux points abordés lors de cette consultation :
- Évaluation des Engagements de Malabo :
- Les participants ont évalué les progrès réalisés par les pays d’Afrique centrale dans la mise en œuvre des 7 engagements de Malabo.
- Ils ont identifié les succès et les lacunes, formulant des solutions pour améliorer la situation.
- Mémorandum et Attentes :
- Les agriculteurs africains ont préparé un mémorandum présentant une position commune pour l’agenda post-Malabo.
- Ce document détaille leurs attentes et les leçons apprises, ainsi que des suggestions pour impliquer plus étroitement les agriculteurs africains dans la mise en œuvre collective au cours des 10 prochaines années.
- Messages Clés aux Gouvernements :
- Les participants ont identifié des messages clés à transmettre aux gouvernements, tant au niveau national que régional, par le biais de la sensibilisation et de la participation au processus politique animé par les commissions économiques régionales (CEEAC).
Cette consultation, organisée dans le cadre du Programme Thématique pour la Société Civile financé par l’Union Européenne en partenariat avec le Forum Rural Mondial (FRM), a rassemblé une trentaine de participants venant de différents pays d’Afrique centrale. Les discussions ont porté sur des enjeux cruciaux tels que la malnutrition, l’insécurité alimentaire, le commerce, la résilience climatique et les moyens de subsistance.
La PROPAC, en tant qu’acteur clé, s’est engagée à défendre les intérêts des agriculteurs familiaux et à promouvoir une agriculture moderne, durable et créatrice de richesse. Le mémorandum issu de cette consultation sera transmis à l’Union Africaine pour influencer la politique agricole africaine dans les années à venir. La vision est claire : l’agriculture familiale doit évoluer vers un secteur moderne, tout en répondant aux besoins sociaux, culturels et écologiques, pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Cette consultation a posé les fondements d’une agriculture plus forte, plus résiliente et plus inclusive en Afrique centrale. Les propositions des agriculteurs familiaux seront transmises à l’Union Africaine comme contribution visant à façonner l’avenir agricole des dix prochaines années.
